Née en 1958, vit et travaille à Paris – DNSEP des Arts Décoratifs de Paris – DNSEP des Arts Appliqués et des Métiers d’Art de Paris.
Expositions personnelles
- 2016 «Car il y a un rose ciel comme il y a un bleu ciel» Galerie 2.13pm, La Celle Saint Cloud. « Atmet und Schweift » Galerie Susanna Rüegg, Zürich
- 2015 Espace d’art contemporain Lasécu, Lille
- 2014 « Vestiges de la sensation » Galerie Chantal Bamberger, Strasbourg
- 2013 WE SUISSE#2, Galerie Jean Greset et Galerie Omnibus, Besançon
- 2011 Galerie Charlotte Norberg, Paris
- 2009 Galerie Charlotte Norberg, Paris. Galerie Susanna Rüegg, Zürich
- 2007 Galerie Susanna Rüegg, Zürich
- 2004 Médiathèque- Saint-Grégoire
Expositions collectives
- 2017 «FRUEHLINGSERWACHEN» Galerie Susanna Rueegg
- 2016 Espace d’art contemporain Lasécu, les 15 ans, Lille. St-art, Foire Européenne d’Art Contemporain, Galerie Chantal Bamberger, Strasbourg
- 2015 « To remember » Galerie Susanna Rüegg, Zürich
- 2014 « Manteau blanc – Crustacés pourpres » Galerie Charlotte Norberg, Paris
- 2013 71ème Biennale d’Art Contemporain, Musée des Beaux-Arts, La Chaux-De-Fonds. « She’s a rainbow », Galerie Jean Greset, Besançon
- 2012 « La galerie livrée aux artistes, Duos » Galerie Charlotte Norberg, Paris. 70ème Biennale d’Art Contemporain et Biennale dans la Ville, La Chaux-de-Fonds
- 2011 Biennale Armoricaine Le regard des autres, Espace la Mennais, Saint-Brieuc. Festival l’Eté des Arts en Auxois-Morvan, Lacanche. Drawing Now, Salon du dessin contemporain, Carrousel du Louvre, Paris. « Juste de passage » Le 19 Centre Régional d’Art Contemporain, Montbéliard.
- 2010 « Ce qui les rapprochait alors… » Galerie Charlotte Norberg, Paris
- 2009 69ème Biennale d’Art Contemporain, Musée des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds. Slick, Foire d’Art Contemporain, Galerie Charlotte Norberg, Paris. « Dernière » Galerie Susanna Rüegg, Zürich
- 2008 « Petits formats »- Galerie Charlotte Norberg, Paris. « Exposition Jeanne Lombard », Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel. Everydaysgallery, « Room 00 » « -Room 01 » Paris
- 2007 68ème Biennale de La Chaux-de-Fonds, Musée des Beaux-Arts
- 2004 Lexmark Art Prize. Triennale de Milan
Prix
Prix du public de la Biennale dans la Ville, La Chaux-de-Fonds – 2012
Résidence à l’Institut Suisse de Rome – 2006
Résidence Maloja, Suisse – 2004
Collections
Divers Collectionneurs à Genève, Lausanne, Neuchâtel, Zürich, Strasbourg, Paris
Klinik Hirslanden, Zürich
Office Fédéral de la Culture, Bern
Car il y a un rose ciel comme il y a un bleu ciel
Cette phrase tirée de l’œuvre de Marcel Proust, « A la recherche du temps perdu », est la meilleure introduction possible au travail d’Anne Emery, artiste de la couleur s’il en est. Toute sa peinture est construite autour de l’association des mots et des couleurs. Elle écrit la couleur, elle peint les mots tout comme Proust colore ses descriptions et illumine ses textes. Sans évaluer la folie dans laquelle elle s’engageait, Anne Emery a commencé par lister les mots relatifs à la couleur, l’ombre et la lumière du premier des livres, « Du côté de chez Swann ».
…c’étaient des reflets rouges du couchant… l’hostilité des rideaux violets… la sonorité mordorée… d’éviter à sa jupe prune des tâches de boue…désordonnées et grises…sa robe de jardin en mousseline bleue…rendre aux roses un peu de naturel…
A chaque fragment de phrase, elle a associé un « intrigant », pièce de couleur qu’elle met en scène de manière réelle ou fictive. Du premier livre, elle est passée au second, puis au troisième sans pouvoir s’arrêter. Elle a mené à son terme cet inventaire hallucinant qui aboutit à une œuvre unique, incroyablement sensible. « Mots et couleurs travaillent ensemble, agissent en groupe et font naître les images. La couleur permet d’infinies variations, il n’y a pas un rouge mais des rouges » (1) : rouge vieilli, rouge vif, rouge sang, rouge écarlate… « Pour l’artiste, c’est l’effet des couleurs qui est décisif, et non la réalité des couleurs » (2) et les mots aident à créer ces effets, à générer des atmosphères. « Le secret le plus profond et le plus essentiel de l’action des couleurs demeure invisible même pour l’œil et ne peut être contemplé que par le cœur » (2).
Aussi démesurée qu’enchanteresse, la peinture écrite d’Anne Emery invite à lire la couleur et à y reconnaître des sentiments parfois profondément enfouis en nous-mêmes.
(1) Propos d’Anne Emery
(2) Johannes Itten – extrait de « L’art de la couleur »