ELISA GHERTMAN

Née en 1980, France – École Nationale Supérieure d’art de Cergy – Master de Mise en Scène et Dramaturgie de Nanterre.

Après un parcours pluridisciplinaire elle se consacre aujourd’hui à la peinture, réalise des travaux in situ et des installations. Son travail évoque souvent le vivant : le végétal, le minéral, l’animal. Quelque chose pousse, grandit, grossit, ce quelque chose est vivant, en mouvement. Cette force veut poursuivre son cheminement, s’étendre, se prolonger.
Elisa Ghertman travaille actuellement à partir de la féminité et dessine des chevelures. Une féminité synonyme de liberté. Une féminité qui serait danse de combat et de joie.
La couleur, la frontalité, la répétition, la gestualité sont inhérentes à son travail.

Expositions
2022 
  « Traversées » résidence et exposition collective dans le quartier des Navigateurs à Choisy-le-Roi en partenariat avec la mairie, la Tannerie, le département du Val-de-Marne, l’association Double Face…
2021   
« Comment s’en sortir sans sortir ? En sortant ! » Exposition personnelle aux ateliers du Bel-Air, Montreuil
2020   
« Manifeste », sélection et diffusion d’une vidéo poétique et picturale pour le festival les Arts Confinés#2, site Agora Off.
2019   « Fragments » exposition personnelle, galerie 2.13pm, La Celle-Saint-Cloud.  » Éclore », exposition collective, galerie 2.13 pm, La Celle-Saint-Cloud.
2018   « Partage de l’art », création d’une œuvre participative à la médiathèque de Chevilly-Larue lors des Journées du Patrimoine.
2018    « La délicatesse de l’accidentel » exposition en duo avec Céline Tuloup, ECAM, Kremlin-Bicêtre
2017   « Mes œufs russes » commande du Château de Champs-sur-Marne, réunion des musées nationaux. « Pulse Tâches Réseaux », exposition personnelle, Espace Môm’Tolbiac, Paris
2016   « Hybridation », travail in situ, laboratoire créatif, Lyon
2015   Volière composée de livres-oiseaux, Médiathèque de Chevilly-Larue
2014   Collage monumental sur la façade du centre culturel Max Juclier de Villeneuve-la-Garenne. Résidence à La-Source-la-Guéroulde
2013   « Face à Face », exposition collective à La Source, Villarceaux. Création d’œuvres in situ au festival « Les Imaginaires », Créteil
2012   Création d’œuvres in situ au festival « Les Imaginaires », Créteil
2011   Commande de création d’un collage monumental « Ouverture » pour un événement en milieu rural au Moulin de la perruche (environs de Chartres).
2010   « Ceux qui viennent », spectacle créé et présenté à l’espace Max Juclier – Villeneuve-la-Garenne
2009   Création d’un décor monumental pour le spectacle « Onysos le furieux», mise en scène Bruno Ladet, joué au festival d’Avignon.

Fragments

Le travail d’Elisa Ghertman s’inscrit dans la lignée des peintres de l’abstraction et de leur volonté de donner toute leur place au geste, au hasard, à l’imagination, à la matière, à l’articulation des espaces, à l’harmonie des formes et des nuances. Trouver le juste point d’équilibre, sans chercher de ressemblance avec l’existant, en laissant naître les jonctions, les associations, la prégnance d’un mouvement.
Elisa Ghertman porte en elle l’intuition de la disposition des formes dans l’espace. Elle n’a pas son pareil pour investir un lieu, l’habiter, le transformer. En témoignent ses nombreuses interventions in situ dans différents bâtiments à Créteil, Villeneuve-la-Garenne, Kremlin-Bicêtre. Elle sait faire surgir les résonances avec sa peinture, sans hésiter à créer sur place et habiller sur mesure les murs, les plafonds, les façades, les jardins. Une fusion s’opère, tout en délicatesse. Impossible d’être insensible à l’atmosphère dégagée par ce rapport très spécial qu’Elisa instaure entre son travail et le lieu choisi.
A l’origine de l’exposition « Fragments », la commande d’une bibliothèque souhaitant mettre en valeur ses ouvrages. Elisa était chargée de sélectionner des images emblématiques pour les mettre en scène. Elle s’est laissée emportée pas ce trésor et touchée par des fragments d’œuvres de l’antiquité. De Pompéi à Herculanum, le temps avait apposé son sceau : celui de l’usure, de la patine, du manque. Le fragment est ce qui reste d’une création passée, il symbolise la résistance au temps, la continuité dans le présent. Un fragment nous relie à quelque chose et sa fragilité ne le rend que plus beau.
Et si l’artiste anticipait le travail du temps ? Si elle provoquait elle-même cette fragmentation ? Si elle créait elle-même la poésie de l’effacement, de l’absence, du mystère ouvert par la perte d’une partie de l’œuvre ?
Démarre alors un jeu. Un jeu de création et déconstruction. Un jeu dans lequel on pioche une pièce que l’on va chercher à mettre en rapport avec d’autres, sans pour autant s’obstiner à reconstituer le puzzle tout entier. Il ne fonctionne qu’en respectant des règles : choisir de belles matières, les superposer savamment, agencer les formes pour générer un équilibre, veiller aux nuances et aux dosages des couleurs. De ce jeu naît une œuvre nouvelle, cohérente et fragile, suspendue à la décision de l’artiste de la laisser vivre ainsi ou de la déconstruire.

Elisa Ghertman-Poussée 8-poscas sur papier-70x50cmPoussée 8 – poscas sur papier
70x50cm -2021

Elisa Ghertman-Estampille10-42x29,5cmEstampille10 – Poscas sur papier
42 x 29,5cm – 2023

Elisa Ghertman-Effervescence 13-42x29,5cmEffervescence 13 – Poscas sur papier
42 x 29,5cm – 2023