MICHEL HOUPLAIN
Né en 1955, France – DNSAP Beaux Arts de Paris – Il étudie en peinture, à l’atelier CARON ; en gravure, à l’atelier COURTIN ; en lithographie, à l’atelier HADAD ; en sculpture, à l’atelier CARDOT, JEANCLOS.
EXPOSITIONS COLLECTIVES et PERSONNELLES récentes
• 2023 Fondation Taylor, Paris. « Entre enfer et paradis » Galerie 2.13PM, La Celle Saint Cloud.
• 2022 Galerie L’Œil du Prince, Biarritz. Artcité Foisonnement, Hôtel de ville de Fontenay-sous-Bois. De l’Assartx au Carré des arts, La Celle Saint Cloud. Les Beaux-Arts ont 50 ans, La Celle St Cloud. Fondation Taylor, Prix Evariste Jonchère
• 2016 Transformations Multiples, Galerie 2.13PM, Hôtel de Ville La Celle Saint Cloud.
• 2011 Chapelle du Collège, Eu
• 2010 Galerie 2.13PM, La Celle Saint Cloud
• 2009 Galerie Nabokov, Paris.
• 2007 Comparaison. Salon d’Auvers sur Oise. Galerie Nabokov. Salon du dessin contemporain. Galerie 2.13 PM, La Celle Saint Cloud.
• 2006 Washington DC
• 2005 Mac 2000. Galerie Nabokov, Paris.
• 2004 Galerie Nabokov, Paris. Espace 2.13 PM.
• 2003 Galerie Nabokov, Paris. Exposition Mers les Bains
• 2002 Opéra de Massy « Figures de Diva ». Salon d’automne. Le studio de l’image » Petits Formats » . Galerie Astarté, Paris : « Les habitants de l’atelier ».
• 2001 Galerie Nabokov, Paris : « Nocturnes ». Salon Comparaison, Paris. Galleria Del Leone, Venise : Arts Paris, Foire de Strasbourg.
• 2000 Galerie Astarté, Paris : œuvres récentes. Galleria Del Leone, Venise. Art on paper: Royal College Londres, New-York.
ACQUISITIONS
• Le Musée de Digne-les-Bains.
• Le Musée d’Art Moderne de Paris.
• Le Musée de Tokyo, Japon.
• Le Musée de Ferrol, Espagne.
• Collection particulière, San Diego.
• Nombreux collectionneurs italiens.
ÉDITIONS
• » L’estampe de la gravure à l’impression « , Editions Fleurus, Jörge de Sousa, 1991.
• » La lithographie « , Editions Technorama, Jörge de Sousa, 1990.
• » L’esprit de la révolution « , Editions Babylone, A.R.T., Paris, 1989.
Entre enfer et paradis
Comme par exorcisme, les démons jaillissent de la tête de Michel Houplain et se précipitent sur la toile par dizaines, tous plus étranges, goguenards et vicieux, les uns que les autres. L’enfer plane au-dessus de ces gentils petits êtres humains étonnés de voir flotter dans un ciel sombre des créatures inquiétantes et morbides. Etonnés, mais pas effrayés, comme s’ils étaient familiers de ces démons. Ils sont simplement surpris de les voir se matérialiser sous leurs yeux, et sont dépassés par leurs productions inconscientes, si puissantes, qu’elles leur échappent et s’étalent dans le monde.
Ce drôle d’échassier à bec long est un crâne perché sur des phalanges étirées, des humérus et des fémurs flottent dans le néant, des silhouettes hologrammes apparaissent puis disparaissent dans le ciel embrasé. Nous y sommes, la bataille d’« Armaguedon » a commencé.
Pour autant, on ne peut pas s’empêcher de sourire en regardant ces petits bonshommes ridicules qui joupillent avec leur sexe, brandissent des raquettes de tennis, jouent à la course à l’échalote, crient victoire sans combattre, s’émoustillent en pinçant leur nez ou la cuisse de leur voisin. Tout cela n’est pas bien sérieux. Et que dire de cette « Famille dysfonctionnelle », en villégiature sur une plage, soudain rattrapée par toutes ses angoisses relationnelles. La mère est la marâtre, l’enfant est le monstre, les anges sont les diables, les images-souvenirs explosent en rouge sang.
Depuis longtemps, dans son atelier, Michel Houplain dessinent des monstres. Exercice défouloir qui laisse libre cours à l’inconscient, sorte d’écriture automatique procédant par association hasardeuse, aboutissant parfois à des ensembles cohérents et puissants. On ne peut pas s’empêcher de penser à Jérôme Bosch avec « Le Jardin des Délices » et sa représentation de l’enfer ; ou encore à Peeter Brueghel l’ancien, avec « Le Triomphe de la mort ». Plus récemment, la figure du « Vampire » d’Edvard Munch, où les longs cheveux rouges d’une femme enveloppant de ses rets son amant, nous rappelle que la vie est un magnifique poème d’amour, de mort et de douleur. L’influence de Gogol est aussi clairement revendiquée avec Vij, personnage tiré d’un conte du recueil Mirgorod. Vij est un mauvais génie issu du dieu iranien du vent, de la guerre, de la vengeance et de la mort, désigné par les Ukrainiens comme le chef des gnomes dont les paupières pendent jusqu’à terre.
Tout comme Gogol, Michel Houplain se plaît à mélanger le surnaturel, l’humour et la terreur, à fusionner des éléments discordants, à matérialiser nos angoisses et nos peurs tout en sachant en rire. Apprêtez-vous à basculer dans ce drôle d’enfer, mais si vous êtes une âme sensible, mieux vaut vous abstenir !